La méthode mise en place pour conduire l’Inventaire général pourrait se résumer, à grands traits, par une dualité de modes d’approche : le recensement et l’étude. Moins opposés qu’il n’y paraît, employés en parallèle ou successivement sur des aires d’étude qui vont du quartier au canton, de la ville au département, ils permettent de prendre en compte la diversité patrimoniale aux différentes échelles territoriales, tout en s’appuyant sur un dénominateur commun (identification, localisation, datation, auteur et image). La traduction cartographique, point de départ de l’analyse mais aussi premier résultat d’un travail d’inventaire, en constitue l’argument essentiel. Si le recensement se limite, dans ses objectifs, à la collecte de ces données minimales, l’étude quant à elle, a une ambition beaucoup plus large et s’applique à toutes sortes d’objets aux contours multiples et aux dimensions très variables. L’étude urbaine (ville, quartiers, aménagements urbains), celle des réseaux, peuvent s’appuyer solidement sur la méthodologie de l’étude monographique des édifices. Ces études reposent toutes sur l’articulation entre l’analyse historique, née de la confrontation entre les sources, manuscrites ou figurées, organisées de manière sélective et critique, donc toujours interprétées, et une observation approfondie de l’œuvre faisant l’objet d’une description raisonnée par le texte et par l’image, pour aboutir à une conclusion.