La réaction inflammatoire est la réponse de l’organisme à une agression ayant pour origine des
éléments physiques : chaleur, froid, rayonnements ionisants… ou des éléments solides exogènes ou
endogènes : pathogènes microbiens, piqûre d’insecte, produits chimiques ou biologiques, composés
issus de la réaction immunitaire (complexes immuns, anticorps cytotoxiques, cytokines…). Quelle
que soit la nature du facteur déclenchant, les manifestations de la réponse inflammatoire seront les
mêmes mais avec des intensités et des durées variables. La réaction inflammatoire peut être aiguë,
voire suraiguë ; se manifeste immédiatement après l’intrusion des micro-organismes et dure jusqu’à
48 h environ. Elle est la réponse typique du système immunitaire inné. Pour exemple, on observe
des états infectieux sévères lors de pancréatites aiguës, de brûlures… La réaction inflammatoire peut
aussi être chronique et ainsi durer des semaines, voire des années.
La réponse inflammatoire peut être divisée en trois phases (figure 1) :
• Une phase d’initiation qui fait suite à un signal de danger d’origine exogène ou endogène
et qui met en jeu des effecteurs primaires.
• Une phase d’amplification avec la mobilisation et l’activation d’effecteurs secondaires.
• Une phase de résolution et de réparation qui tend à restaurer l’intégrité du tissu agressé.
Ces trois phases mettent en action différents systèmes et impliquent de nombreux médiateurs. La
nature du développement de chacune de ces trois phases et la nature des effecteurs primaires et
secondaires impliqués (cellules résidentes et recrutées ; médiateurs préformés et néoformés)
conditionnent le profil d’expression clinique et biologique de la réponse inflammatoire (aiguë ou
chronique, locale ou systémique, protectrice ou délétère).