Les productions agricoles sont exposées aux multiples agresseurs au niveau du sol ou au niveau des parties aériennes (insectes, champignons, bactéries, nématodes et autres) qui provoquent des problèmes sanitaires graves (sur les racines, tiges, feuilles, fruits et fleurs) et des pertes de récoltes considérables mais également le changement dans la morphologie ou la composition phytochimique de la plante. Ces attaques sont maitrisées ou entravées par des traitements phytosanitaires d’origine chimiques ou biologiques ou par des techniques agronomiques.

Ces bio-agresseurs sont attirés par des biomolécules synthétisées par la plante et qui sont nécessaires à leur vie, leur nutrition et leur développement.  La relation de ces bio-agresseurs avec la plante s’explique par les pertes ou la détérioration des  organes de la plante et la transformation morphologique et phytochimique de la plante. Les produits agricoles peuvent montrer la présence de toxines et de souillures diverses et aussi un changement de la composition en biomolécules dans ces organes végétaux. 

La plante exerce à son tour un impact sur le bio-agresseur et la faune auxiliaire par la synthèse de  biomolécules. Pour les bio agresseurs, ces biomolécules provoquent le changement de leur cycle de développement ou le développement de la résistance de ces dernier aux biomolécules toxiques de la plante par la détoxification de ces biomolécules toxiques. 

La première relation installée entre le bioagresseur et la plante est d’ordre physique et engendre l’apparition des dommages visibles sur les organes de la plante, la deuxième est d’ordre chimique et influe sur la variation de la phytochimie de la plante liée à l’activation du métabolisme secondaire pour la synthèse de nouvelles biomolécules de défense après l’attaque pour normaliser l'abondance du ravageur (répulsion, intoxication) sur la plante ou avant l’attaque pour attirer les auxiliaires utiles (pollinisateurs, prédateurs, parasites). Cette relation plante bioagresseurs est mal connu jusqu'à présent, mais des essai ont été réaliser afin de minimiser cette attirance de bioagresseurs par la plantation intercalaire de plantes répulsives et attractives d'insectes afin de protéger la culture de ces ravageurs ou d'attirer les insectes utiles.